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Qui sommes-nous?


Avec son territoire de près de 900 ha à la topographie variée, a proposé très tôt aux hommes un terroir attrayant.

Dès la fin de la Préhistoire, la présence humaine est attestée sur la Grotte de Malvezie.

Durant l'Antiquité, des hommes occupent aussi les quartiers situés sur les hauteurs de Baou, de Bouves alors que sur Génos, comme à Saint-Pé d 'Ardet, s'implantent des colons gallo-romains.

Mais son nom évocateur de MALVEZIE, en latin « Malovicino », littéralement « Mauvais Voisin » en occitan, notre village l'acquiert certainement à la fin du Xéme ou Xième siècles où se constitue un peu partout dans les Pyrénées la base du maillage seigneurial.

Ainsi chez nous, une petite famille s'octroie progressivement et non sans violences, le pouvoir sur ses voisins et prend le patronyme de « de Malvezie ».

Cités dès 1118 et ce durant tout le XIIème et la première moitié du XIIIème siècle, les sires de Malvezie font partie de la chevalerie commingeoise fidèles du Comte de Comminges. Leurs biens nombreux, situés surtout dans les Frontignes et aussi dans tout le Comminges, démontrent le rang de cette famille à cette époque.

Mais cette petite noblesse ne tarde pas très vite au XIIIème et XIVème siècles à s'appauvrir.

C'est aussi à ce moment que les seigneurs de Malvezie font certainement réaliser la fortification des grottes de Malvezie dont il ne demeure hélas que peu de vestiges.

A la fin du XIVème siècle, grande période de guerre et de peste, notre village est même dit inhabité à l'occasion d'une enquête fiscale menée par l'Evêque de Comminges.

On n'en retrouve ensuite mention qu'en 1491, où Malvezie est redevenue une baronnie que vont s'échanger ou se transmettre jusqu'à la Révolution, les grandes familles de la noblesse locale : Aure, Orbessan, Sainte-Gême, Méritens.

Pour nos habitants, à l'image de la France rurale de l'époque, la vie reste toujours difficile et dès le XVIIème siècle, l'exil saisonnier est indispensable.

Les moissons dans le nord de l'Espagne d'abord, puis le colportage, parfois dans toute la France, vont constituer jusqu'au début du XXème siècle, des ressources essentielles pour la population.

Avec plus de 540 habitants vers 1840, le village est décidément trop plein, le terroir surexploité comme dans toutes nos Pyrénées.

Peu à peu, les hommes partent et pour certains se fixent ailleurs en France , là où les amènent leurs affaires de colportage. La Guerre de 1914-1918 ne fera encore qu'accentuer les effets de cet exode qui depuis lors, s'est inexorablement poursuivi.

Dix de nos concitoyens feront le sacrifice de leur vie et de leur jeunesse lors de ce conflit.

La Deuxième Guerre Mondiale placera notre village en Zone Interdite.

Une famille du village, les VERDALLE, aidera réfugiés, résistants et juifs au passage clandestin des Pyrénées.

En juillet 1944, le Maquis BIDON V installé sur Campels et Bouves est attaqué par l'occupant allemand qui brûle les granges foraines de Bouves et dynamite les puits. Ce jour-là, Malvezie manque d'être détruit par les Allemands.

Aujourd'hui, Malvezie a 123 habitants et voit sa population, après avoir augmenté, se stabiliser.

L'agriculture n'est plus la ressource que d'une famille et la forêt inéluctablement avance et dévore le fruit de siècles de labeur et de défrichements successifs réalisés à la force des bras par des générations de paysans.